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Cathiminie, d'ici d'ailleurs et d'autre part...
7 septembre 2010

une journée ordinaire ou un coup de calcaire?

Récemment je lisais quelques phrases d'un ami, célibataire avec enfants à temps partiel, et sa litanie me poursuit: "lundi, je me suis levé, j'ai bossé, j'ai mangé je suis allé me coucher, mardi, etc etc etc" déroulement du temps immuable, répétitif, juste bousculé par un "j'ai fait à manger pour mes enfants!"
Sinistre et routiniers moments ou parfois un sms, un message, un téléphone vient faire frémir l'ordre immuable de la vie qui est la sienne? Qui est la mienne?
J'ai beau me dire que ma vie est plus passionnante, plus palpitante, que fais je d'autre que de me lever, de vaquer à mes occupations ménagères, de lire les blogs, de regarder la télé...et de partir bosser au moment où beaucoup rentrent du travail. A 17h départ, le lendemain au retour à 10h, je rentre un peu sonnée de ce décalage. La maison est vide souvent en désordre, mes connaissances, ami(e)s, enfants sont occupé(e)s pour la journée. Et si le soleil ne brille pas derrière les carreaux que je dois d'ailleurs nettoyer, ma journée sera grise et morne comme celle d'hier, et celle de demain si le temps ne me donne pas plus de lumière!
Je ne suis ni triste, ni gaie de ce constat, je ne sais pas comment changer le cours de cette vie routinière, et les rares moments que je passe avec d'autres, sont justement cela: RARES!!!
Je les attends, les rêve, les idéalise, je les vis à fond quand ils arrivent enfin, espérant le jour où je réclamerai calme et repos et silence et solitude à force d'être trop entourée.
Mais cela n'arrive pas et je me réjouis de ma soirée prévue dans 3 semaines, de mon week end  prochain à Lyon, de mon ciné avec mon fiston. Mes désirs de mouvements, de vie, d'ami(e)s se trouvent pour quelques heures rassasiés mais le manque est si grand qu'il me faudrait des mois pour arriver à ne plus avoir faim!
Mieux vaut savourer un peu que mourir de faim! Mais qu'il est difficile d'avoir le ventre qui gargouille et de ne se contenter que d'une petite cuillère de caviar ou d'une tranche de foie gras, quand on aime les plats mijotés, les repas à rallonge!

Bon je dois aller bosser, il est bientôt 17h! Ce boulot me tue à petit feu, mais il me permet de me nourrir, réellement et concrètement, ainsi que mes enfants, et pour l'instant je n'ai pas le choix!

Vivement vendredi que je retourne à la civilisation et à la joie des rencontres amicales et studieuses. Mon esprit aussi manque de nourritures intellectuelles à partager!!!

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Commentaires
C
Je pourrais écrire presque le même texte aujourd'hui sauf qu'en plus je suis sans boulot et bloquée avec un bon lumbago alors les bons moments, va falloir attendre un peu pour les savourer.<br /> En attendant je me déguste une papaye bien mûre avec un yaourth nature et ca remonte le moral !<br /> Gros bisous et belle semaine à toi<br /> Chriss
A
Là tu vois le mauvais coté, ça nous arrive souvent, tu sais ! cette sensation nous permet aussi de savourer davantage les moments heureux ! Et puis moi quand j'ai le blues, je regarde les infos, certains pays du Monde, certaines personnes dans la merde en France, et je me dis que bon, même si c'est pas le Pérou, je suis pas malheureuse...<br /> bonne journée
A
C'est pour cela qu'il savourer les quelques moments - tout petits plaisirs - qui viennent troubler la monotonie du quotidien; et il y en a plus souvent qu'on pense mais souvent on les savoure pas à leur juste mesure...bon week end lyonnais!
B
je crois que toutes les vies peuvent être à l'aune de ce que tu dit!!! mais il y a aussi les moments que l'on sait apprécier au milieu de tout cela, il faut sans doute positiver la moindre bricole!!! et puis, rire et chanter comme tu sais le faire si bien!n'importe quand..c'est aussi le bonheur qui passe! bises la belle
L
J'aime ta phrase :<br /> "Je les attends, les rêve, les idéalise, je les vis à fond quand ils arrivent enfin, espérant le jour où je réclamerai calme et repos et silence et solitude à force d'être trop entourée"...<br /> <br /> C'est ce que je me dis aussi souvent !
Cathiminie, d'ici d'ailleurs et d'autre part...
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