le retour en Cathiminie

23 juin 2008

Pendant les travaux

Des murs blancs, des plafonds blancs, partout. Des meubles neufs, deux bureaux en verre transparents, un chacun...et surtout un nouvel élan, comme si notre appartement en refaisant peau neuve avait détaché de nos cœurs les dernières traces d'une mue entamée en janvier. A nus, exposés aux sentiments les plus contradictoires, à vif sans la carapace habituelle de nos tourments bien rôdés, il s'en est fallu de peu que nos murs blancs ne deviennent ceux de la rupture...
Meubler et aménager un lieu de vie, l'expérience ne m'était pas inconnue. "Ma maison" se dessinait dans l'ombre de cet appartement, cicatrice à peine refermée, mais le désir d'habiter à deux, à trois (et parfois même à quatre) un lieu qui soit le nôtre a estompé les traces d'un deuil pas encore terminé.
Ce n'est qu'une location mais nous en ferons, tous les deux, (trois et quatre aussi) le lieu de notre union de coeur, pour quelques années, avant de reprendre notre route, ensemble bien sûr! Voilà ce que je désire, à défaut de racines implantées dans une terre mère ou père: une habitation, reflet de nos désirs qui se croisent, s'éloignent, se retrouvent au gré des saisons de nos cœurs, parfois trop lourds des fardeaux du passé. Le nouveau bail va en être signé prochainement, espérons qu'il puisse l'être à nos deux noms, sans que ni l'un ni l'autre ne se sente prisonnier d'une signature au bas d'un contrat. Le passé doit il toujours nous rattraper pour nous faire souffrir? NON, et non et non...et que cette affirmation en forme de négation ne soit pas que vœu pieux, mais porte, vers de nouveaux horizons.