2ème chapitre: Océan nous voilà...
A Clermont, la chambre d'hôtel était modeste, nous ne fîmes pas long feu dans cette ville où la météo et la couleur des bâtiments, noir lave, ne nous engageaient pas à demeurer.
Direction Bordeaux ou plus exactement Talence où Cathiminie, prévoyante et inquiète des avertissements météorologiques alarmistes des bloggueurs de l'Ouest, avait pris soin de réserver une chambre d'hôtel.
Le ruban de l'autoroute se déroulait, se déroulait, se déroulait (j'abrège parce que Clermont Ferrand/Bordeaux, c'est tout de même 372 Kms), le soleil apparaissait apparaissait...enfin bref. Plus de pluie, plus de nuages, et du coup à midi et demi, que voyons nous inscrit sur les panneaux auto routiers??? "Brive la Gaillarde"!
Notre périple périgourdin de l'année passée nous a immédiatement et conjointement remué les sens, mais surtout les papilles et l'estomac. Comment passer par le Périgord sans entendre les appels déchirants des canards, oies et autres foies gras et confits sur pattes qui hantaient nos esprits et notre gourmandise. Sous une chaleur estivale, sans être écrasante, nous sommes sortis de l'autoroute pour Donzenac, charmante petite bourgade corrézienne où nous attendait l'Auberge du Périgord pour un menu du terroir, arrosé d'un Cahors rosé délicieux.
Evidemment, nous qui pensions arriver à Bordeaux en tout début d'après midi, c'était un peu raté mais le détour nous avait ravi les papilles. je vous laisse imaginer le menu qui figurera dans les annexes du roman des vacances de Julamoi et Cathiminie à l'Ouest.
A 16h30 nous voilà donc à Talence, découvrant avec ravissement un charmant hôtel studio qui surplombait une terrasse de café restaurant. Le soleil était au rendez vous... mais pas le réceptionniste de l'hôtel. Pas de réponse à la sonnette d'entrée, une messagerie vocale au N° de portable proposé sur la porte. Fichtre, diantre, que passa??? ... Rien d'autre qu'une ouverture de l'accueil à 18H le samedi et dimanche, et nous étions samedi. Il faut toujours lire jusqu'au bout les petites lignes de fin de contrat de réservation d'hôtel par internet.
Pas envie de reprendre la voiture pour trainer nos roues jusqu'à Bordeaux, alors direction terrasse en attendant l'heure d'ouverture. Jolie surprise que cette chambre d'hôtel: immense, doté d'un balcon/terrasse appréciable, dominant la ville, petite kitchenette, baignoire, TV écran plat, grand miroir et déco moderne classe. Un studio pour une somme très modique. Petite ballade et souper à Bordeaux en empruntant le tram. Bof pour la ville, trop bourgeoise à mon goût mais sur une soirée peut on se faire une idée? De toute façon nous voulions surtout voir l'océan, pas la ville!
Le petit déjeuner de l'hôtel n'étant pas très attrayant, nous optâmes pour une descente à la terrasse du café resto d'en dessous. Tatata...fermé le dimanche. Vous qui n'avez jamais vu Julamoi et Cathiminie au saut du lit, vous n'imaginez pas notre air , le cheveu hagard et l'oeil hérissé, en quête du café quotidien et salvateur! En plus il pleuvait... et miracle...un salon de thé juste de l'autre côté de la route. Un décor de dessins animés, style Walt Disney pour "la Belle et la Bête". Pas de terrasse dehors alors tant pis pour la clop, mais au moins deux bons "cafécafé" nous y seraient servis accompagnées de non moins savoureuses viennoiseries fraiches (pas comme nous!).
Et là anecdote pittoresque et drôle: la belle pâtissière se transforma sous nos oreilles et yeux ahuries en une mégère vociférante, tandis que la Bête, qui avait du se transformer en Beau à l'épisode précédent, tentait vainement de faire valoir ses attributs masculins (mais non pas ceux auxquels vous pensez espèces de dégoutants!!!) d'autorité et de machisme, assez vainement d'ailleurs, tant la belle hurlait sa rage et sa colère. La pauvre petite serveuse, jeune et charmante tentait désespérément de prendre un air détaché afin de servir petits fours et pièces montées aux clients étonnés ou offusqués des propos provenant du fournil! Quant à nous, nous pouffions de rire, espérant apercevoir les deux protagonistes en pleine scène de ménage public. Mémorable, la sortie du fauteur de troubles, apparemment très décontracté pour traverser le salon de thé d'une démarche nonchalante et hautaine ( un grand mec antillais, bien foutu, sapé comme dans les îles) qui semblait ne tenir aucun compte des monstruosités et noms d'oiseaux qui se déversaient dans ses oreilles...et dans les notres par la même occasion. Le pauvre client venu cherché à ce moment là, son Paris Brest dominical n'a rien du comprendre à ce qui arrivait!
Après cette nuit bordelaise, nous n'avions pas très envie de séjourner sur les côtes landaises, alors direction La Rochelle, espérant parvenir à destination en début d'après midi, et nous mettre en quête d'un lieu de villégiature décent. Le soleil réapparaissait doucement et nous arrivâmes...
...la suite au prochain épisode!