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Cathiminie, d'ici d'ailleurs et d'autre part...
17 janvier 2010

Le chêne et le roseau

Je le croyais en chêne, heureusement qu'il n'était que roseau!
Je le voyais tenir tête aux vents des maux, courber l'échine et toujours se redresser pour aller de l'avant,
mais mardi le roseau ploya si fort que presque il se rompit. Un dernier effort pour faire tourner les vents contraires, et de l'air, de l'air et des soins intensifs!
Plus de tempête redoutable et redoutée, mais de l'air salvateur, une grande respiration vitale et le roseau s'est redressé! Non ce n'est pas un chêne, mais je l'aime en roseau, qui plie et ne rompt pas!
Je respire mieux maintenant moi aussi! Et je souris à la vie! Pour et avec lui!


Image du Blog chezminette87.centerblog.net
Source : chezminette87.centerblog.net

LE CHENE ET LE ROSEAU.

Le chêne un jour dit au roseau:
"Vous avez bien sujet d'accuser la nature:
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau
Vous oblige à baisser la tête:
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir:
Je vous défendrais de l'orage.
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos;
Mais attendons la fin." Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon, le roseau plie;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.

Jean de La Fontaine

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Commentaires
A
Moins de présence sur le blog = vie privée plus intense.
C
Donc, la tempête hurlante s'en est allée, emportant avec elle ses sombres maléfices. Soleil timide à l'horizon qui réchauffe le coeur ?<br /> (non, je ne suis pas un ancien présentateur météo).
C
Magnifique Eveline!!
J
l'arbre idéal c'est quand même le peut plier!
C
@Bérangère:j'ai une préférence pour les métaphores, mais c'est toi qui a choisi<br /> @Alexcessif: "Venu", je ne veux ni ne peux le dire encore, malgré ces 9 mois de vents sans se marrer à couper le souffle! Je n'engage que moi pour l'instant, mais l'en gage d'amour pourrait devenir langage amoureux? Chut...:-)
Cathiminie, d'ici d'ailleurs et d'autre part...
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