L'insoutenable légèreté de l'être
Le train favorise la lecture. Et comme je ne tiens pas à me faire regarder de travers en lisant les "3 essais sur la théorie de la sexualité" de Freud ou "l'hystérique, le sexe et le médecin" ou tout autre bouquin de psychanalyse, sans passer pour une obsédée, ou un être dangereux et infréquentable (ce que je ne suis évidemment pas), je me suis plongée dans un roman qui me va bien en ce moment. Je l'avais déjà lu il y a plus de 20 ans mais actuellement il pose et repose les questions existentielles qui me pourrisent la vie ces derniers temps. Alors les lires si bien exposées et romancées par Kundera, me fait un bien fou et relativise mes cogitations.
"L'homme ne veut jamais savoir ce qu'il faut vouloir, car il n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieurs. Vaut il mieux être avec Thérésa ou rester seul? Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation.[...] einmal ist keinmal,une fois ne compte pas, une fois c'est jamais. Ne pouvoir vivre qu'une vie, c'est comme ne pas vivre du tout."
Je ne partage pas cette affirmation, mais j'avoue que de la lire m'apporte un éclairage nouveau sur ce que je vis ou répète depuis ma naissance ou presque. En fait il vaut mieux lire "l'insoutenable légèreté de l'être" dans le train que des bouquins de psychanalyse qui ne parlent que de sexe et d'amour, même si au bout du compte il s'agit du même sujet! Tout est question de cadrage comme le dirait un cinéaste!